RICHARD J.DANA
INDÉPENDANCE-RÉSILIENCE-ÉVOLUTION
ROMANS
Après la pandémie de SARS-CoV-2, la guerre déclenchée à l’Est n’avait fait qu’empirer le problème. Les mesures de rétorsion voulues par l’Union européenne étaient un fiasco. Pire, elles se retournaient contre elle. La Russie tenait bon. Avec le blocus de Taïwan, la Chine avait, elle aussi, décidé de passer de la parole aux actes. On commençait doucement, insidieusement, à rentrer dans une économie de guerre. Un scénario à la grecque de 2011-2012, en beaucoup plus vaste et plus profond, sans perspective immédiate d’amélioration.
L’hiver avait commencé depuis quelques mois et les températures à l’intérieur des appartements ne pouvaient excéder, par arrêté préfectoral, les treize degrés. L’hiver, l’électricité était coupée entre 20 h et 6 h. Par moment, même durant la journée des coupures intempestives avaient lieu. J’étais de plus en plus persuadé que j’avais fait le bon choix en mettant à l’abri les miens à Bouffevent. J’allais couper ma radio AM/FM lorsqu’un message des autorités locales annonça qu’à partir de demain soir, 21 février, le gaz ne fonctionnerait plus qu’entre 6 h et 8 h, puis entre 18 h et 20 h, et ce pour une période indéterminée.
Ma décision était prise. Demain en journée je réglerai les dernières questions. Je rendrai aussi une ultime visite à mon ami d’enfance pour l’informer de mon départ et tenter de le convaincre de partir. Puis quand la nuit tombera, après le crépuscule, je me fondrai dans sa noirceur pour disparaître…

Depuis le retour de 11, Bouffevent est au complet. Personne ne manque à l'appel. L'heure des alliances et des mises au pas a sonné, mais pour cela, il faut pouvoir compter sur une détermination et une discipline de tous les instants, où rien ne peut être laissé au hasard. La survie du clan est en jeu.
Une communauté, pour pouvoir devenir pérenne, doit aller puiser sa force dans des codes qu’elle a elle-même instaurés. Pas dans des lois établies par d’autres, pour leur plus grand bien.
La République et la démocratie ont vécu. Désormais, chacun est livré aux diverses incertitudes générées par une société qui s'effondre et qui ne se relèvera pas de sitôt — si elle se relève un jour.
Tout le monde se retrouve plongé dans un abîme qui engloutira les moins préparés, les plus faibles, les moins résolus à survivre.
Treize adultes et sept enfants ont choisi l’exil, il y a plusieurs années. Ils ont vu les premiers signes, ce lent effondrement du monde occidental qui se délitait sous leurs yeux. Un écroulement silencieux, insidieux, qui grignotait les fondations de leur réalité
Puis, l’inévitable s’est produit. Le fracas du chaos a éclaté. Et tout s’est accéléré…
Un été caniculaire, un village des Charentes, une colonne d'insurgés qui sème la terreur sur son passage et un homme rongé par la maladie: le Serbe.
L'un se prépare à l'affrontement pendant que les autres se dirigent, sans le savoir, dans les griffes du diable. Une chose est sure, il ne leur promettra pas l'éternité en échange de leurs âmes. Il ne leur garantira que la certitude de mourir avant lui. Reste à savoir comment.
L'expérience du combat, des armes et une camisole chimique seront ses uniques équipiers. Parfois, pour qu'une vie subsiste, il ne faut pas hésiter à en ôter plusieurs.
Collaboration avec l'artiste
KEGREA pour les illustrations graphiques.
Livre limité à 100 exemplaires,
tous dédicacés par l'auteur et l'illustrateur.